25 janvier 2012 |
La Revue POLYTECHNIQUE 01/2012 |
Énergie
Un programme pour l’efficacité énergétique dans les installations d’air comprimé
Dans l’industrie et le commerce, les installations d’air comprimé utilisent jusqu’à 25 % du courant consommé. Le potentiel d’économies d’énergie se situe entre 5 % et 50 %. Le programme ProEDA de la Confédération dispose d’un potentiel d’investissements de CHF 3,9 millions pour des économies de 36 millons de kWh, sur une période de 10 ans
Le programme ProEDA («Programme pour l’efficacité énergétique des installations d’air comprimé»), qui propose une procédure en trois phases (analyse sommaire, analyse de détail et mise en oeuvre), offre un subventionnement conséquent à chaque étape. L’objectif consiste à promouvoir la meilleure technologie disponible, pour des installations d’air comprimé d’une puissance totale absorbée à partir de 15 kW. C’est l’entreprise Enerprice Partners SA, à Root Längenbold (LU) qui en porte la responsabilité («Leadpartner»). La société Atlas Copco a, quant à elle, été intégrée dans le programme en tant que fournisseur de technologie. Le programme ProEDA dispose d’un budget de CHF 0,8 million pour un potentiel d’investissements de CHF 3,9 millions au total. Ces mesures doivent permettre une économie de quelque 36 millons de kWh, sur une période de 10 ans. L’étendue géographique du programme comprend l’ensemble de la Suisse.
Objectifs de ProKilowatt
ProKilowatt est un instrument de promotion de l’efficacité électrique. Les programmes, projets et mesures, contribuant à une consommation d’électricité plus économe, sont identifiés dans le cadre «d’appels d’offres publics». La sélection des projets soumis s’effectue via une procédure d’enchères. Les projets et les programmes qui offrent le meilleur rapport coût/efficacité remportent l’adjudication, c’est-à-dire ceux qui comportent des mesures d’efficacité dont il est démontré qu’elles permettent une réduction maximale de la consommation d’électricité, moyennant une mise de fonds la plus faible possible. Le financement se fait par la rétribution à prix coûtant (RPC) du courant injecté, issu d’énergies renouvelables.
Programme ProEDA
Avant d’investir dans des installations d’air comprimé plus efficaces, on doit tout d’abord estimer le potentiel d’efficacité exploitable. Pour cela, le contrôle en trois étapes établit une procédure idéale. De cette façon, les défauts peuvent être identifiés et éliminés dans les installations d’air comprimé.
1) Analyse sommaire
L’analyse sommaire du système permet de mettre en évidence les mesures les plus simples à réaliser et à les organiser. Elles sont en général situées auprès des utilisateurs d’air comprimé, ainsi que le long de sa distribution. Pour l’exploitant, elles représentent un temps de remboursement énergétique rapide, c’est-à-dire que le coût de leur mise en œuvre est compensé rapidement par les économies réalisées. Cette étape permet aussi de montrer si une analyse détaillée est nécessaire. Les participants ne paient qu’un montant forfaitaire de CHF 180.-, le reste des frais étant pris en charge par le programme.
2) Analyse détaillée
L’analyse détaillée, comprenant des mesures des installations, distinguera les divers secteurs d’exploitation et montrera comment il est possible d’améliorer l’efficacité énergétique, par des investissements ou des mesures de moindre importance. L’analyse de détail peut être réalisée par Atlas Copco ou directement par ProEDA (cf. http://www.enerprice-partners.ch/proeda). Le résultat se matérialise sous la forme d’un plan d’actions. Les mesures effectuées permettent de vérifier que l’installation est exploitée de manière optimale et que les investissements de remplacement seront correctement dimensionnés. Cette analyse est financée à hauteur de 50 % du montant fixe par le programme, dans les cas où une mise en œuvre minimale des mesures proposées a lieu par la suite. Sinon, la contribution s’élève à 25 %.
3) Mise en œuvre
Les potentiels seront réalisés grâce aux investissements indiqués par l’analyse détaillée. La contribution peut aller de 12 % à 20 %, en fonction de la situation de délai de récupération des investissements. Ce qui est déterminant est l’économie d’énergie réalisable, sur une durée de mise en œuvre réaliste, comparativement à une exploitation sans application des mesures.