Un projet innovant de gestion coordonnée du trafic 🎵

Les écrans permettent déjà de suivre le trafic, les alarmes et les caméras. (photo Cedric Favre) 

Dans le cadre du développement de l’agglomération Lausanne-Morges, le canton de Vaud et les communes concernées, avec l’appui de la Confédération, ont initié un projet de gestion coordonnée du trafic d’agglomération : la GCTA. Cette future centrale vise à assurer une gestion opérationnelle des perturbations routières et autoroutières (accidents, travaux, manifestations, etc.), de manière proactive et en temps réel, en coordination étroite avec les partenaires des transports publics, les polices opérant dans l’agglomération et les propriétaires des réseaux routiers (communes et canton). Elle figure parmi les mesures stratégiques du Conseil d’État pour améliorer la qualité de l’air dans l’agglomération (plan OPair) et s’inscrit également dans les mesures du projet d’agglomération Lausanne-Morges (PALM) de 2^e génération.

Quelques questions posées à la Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR)

Quelles sont les interfaces avec les réseaux sociaux, les radios privées et publiques ?

La GCTA n’a pas pour vocation d’alimenter directement les réseaux sociaux. Les informations aux usagères et usagers seront principalement transmises via des panneaux à messages variables aux abords de la route, des écrans d’information dans les transports publics, ainsi que des applications sur smartphones ou tablettes, qui informeront des perturbations et déviations en temps réel.

Concernant les radios, les échanges d’informations passeront par ViaSuisse – un prestataire national reconnu pour la transmission des données routières aux radios publiques et privées – via des canaux encore à définir.

Les retards des CFF sont-ils pris en compte ?

La GCTA interviendra principalement lors de perturbations importantes du réseau de transport (accidents, événements, chantiers). En ce sens, elle ne traitera pas les retards ordinaires des CFF. L’objectif étant avant tout de coordonner les mesures de régulation du trafic routier et de favoriser les alternatives modales (transports publics, délestages) lors de situations particulières.

Pourrait-il y avoir une extension sur le reste du territoire vaudois, voire Suisse romand ?

À ce stade, la GCTA est prévue pour s’appliquer au périmètre de l’agglomération Lausanne-Morges. Toutefois, sa mise en œuvre pourrait, à l’avenir, inspirer d’autres agglomérations confrontées à des défis similaires de gestion et de coordination du trafic.

Si l’on peut avoir une vision en direct, pourrait-il y avoir une prévision grâce à l’IA (historique des bouchons, statistiques…) ?

Les technologies basées sur l’intelligence artificielle n’étaient pas suffisamment développées pour être intégrées au cahier des charges initial. Elles représentent toutefois une piste de développement pertinente pour optimiser les temps de réaction ou anticiper les congestions. Une évolution vers des outils prédictifs pourrait être envisagée ultérieurement, pour autant que leur fiabilité soit garantie et qu’ils répondent pleinement aux exigences du projet.

Certains projets institutionnels peuvent prendre du temps

La mise en service de la GCTA est planifiée pour début 2028, sous réserve de l’octroi des crédits et du bon déroulement des étapes de planification et de réalisation du projet. La centrale sera opérationnelle 24 heures sur 24, sept jours sur sept, avec des opérateurs spécialisés en régulation du trafic.