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25 février 2020 | La Revue POLYTECHNIQUE 02/2020 | Flash

Visite du GESO à l’Institut de recherche TAG Heuer

Fin janvier dernier, certains membres du Groupement Électronique de Suisse Occidentale (GESO) ont eu le privilège de visiter l’Institut de recherche TAG Heuer à La Chaux-de-Fonds. De niveau universitaire, ce laboratoire détient, entre autres, un microscope atomique à sonde ionique, un microscope électronique à transmission, ainsi qu’un spectromètre à rayon X. Ces équipements permettent de contrôler la qualité de nouveaux matériaux, comme les forets de nanotubes de carbone. Une vingtaine de scientifiques travaillent actuellement dans cet institut, qui se développe pour répondre aux besoins des Maisons horlogères de LVMH.
À l’Institut TAG Heuer, les forets de nanotubes de carbone sont fabriqués dans un réacteur chimique, unique au monde, à partir d’un masque très fin de fer déposé sur une plaque monocristalline de silicium, égale­ment utilisée pour fabriquer des composants de microélectronique. Cette plaque (wafer) est placée à l’intérieur du réacteur sous vide, dans lequel brûle de l’hydrogène et de l’éthylène, un hydrocarbure gazeux.
Le dépôt chimique en phase vapeur ainsi formé va alors faire croître, atome par atome, la forêt de nanotubes. Cette opération, qui ne prend que quelques heures, permet de réaliser des spiraux à la fois plus solides et plus légers que ceux réalisés en élinvar – un acier allié au nickel –, sensibles au magnétisme, ou encore en silicium (cassants). La première montre chronomètre dotée d’un spiral, structurée par des nanotubes de carbone, est commercialisée depuis 2019 sous le nom de « Carrera Calibre Heuer 02T Tourbillon Nanograph ».